CLAIRE GONÇALVES
  • TRAVAUX
    • Demi-teinte, espace DIY - 2021
    • Papier Mâché - 2021
    • Des craies - 2020
    • La raie de la fortune - Samuel Braikeh - 2019
    • Lessacsados.com - 2016-2018
    • Éther - Emma Pavoni - Léa Puissant - 2018
    • Machine à sculpter les carottes - Samuel Braikeh - 2017
    • Abris - 2016
    • Kit - 2016
    • Sac 72h
    • Sacs à Dos - 2015
    • Mi-Temps - 2015
    • Pantographe - 2014
    • Petite maison - Apprentis Maçons - 2014
    • Brézet - 2014
    • Table Brézet - 2014
    • Cabane - 2014
    • Cerf - 2013-2014
    • Savon - 2013-2017
    • Batatas - 2013
    • Massillon - 2012
    • Tarama sous le palier - Léa Puissant - 2012
  • ACTUALITÉS
  • TEXTES
  • CV
  • CONTACT
  • TRAVAUX
    • Demi-teinte, espace DIY - 2021
    • Papier Mâché - 2021
    • Des craies - 2020
    • La raie de la fortune - Samuel Braikeh - 2019
    • Lessacsados.com - 2016-2018
    • Éther - Emma Pavoni - Léa Puissant - 2018
    • Machine à sculpter les carottes - Samuel Braikeh - 2017
    • Abris - 2016
    • Kit - 2016
    • Sac 72h
    • Sacs à Dos - 2015
    • Mi-Temps - 2015
    • Pantographe - 2014
    • Petite maison - Apprentis Maçons - 2014
    • Brézet - 2014
    • Table Brézet - 2014
    • Cabane - 2014
    • Cerf - 2013-2014
    • Savon - 2013-2017
    • Batatas - 2013
    • Massillon - 2012
    • Tarama sous le palier - Léa Puissant - 2012
  • ACTUALITÉS
  • TEXTES
  • CV
  • CONTACT

Claire Gonçalves a une pratique plastique très vaste, axée principalement autour de la sculpture.
Le work in progress Mi-Temps se construit sur le modèle d’une entreprise de fabrication de balais, pour lequel elle a conçu tout le mobilier et les outils nécessaires. Elle fabrique des balais en kit, en vente sur place, 21H00 par semaine.
L’atelier de fabrication de craies Demi-teinte espace DIY, invoque l’esthétique relationnelle. Cet atelier en autogestion est mis à disposition des différents publics. Les peintures sur plâtre, clouées, représentent des manipulations élémentaires; sans lettre ni chiffre, elles s’apparentent à de la signalétique. Évoquant les manuels de vie pratique, elles sont indatables.
La performance Batatas, FBAUP, Porto, 2013 est une séance de travail, pendant laquelle Claire Gonçalves est un bec d’oiseau qui coupe des patates, entouré de sculptures frites de pomme de terre représentant des animaux.

L’usage de matériaux premiers ou structurels (tasseau, médium, plâtre, pigments) rend son œuvre haptique, on a envie de toucher, tout simplement. Les mains en travail sont une récurrence dans la pratique de Claire.

L’artiste s’adresse toujours à sa.on spectateur.ice sans que cela ne se fasse jamais par l’insistance. Elle inclut, le.a regardeur.se, qui devient usager.e, face à une possibilité, une mise en place, une invitation.
L’œuvre est support de la situation artistique qu’iel peut activer … ou pas.

Le travail de Claire Gonçalves est une sublimation du manuel, du rudimentaire du modeste.
Claire transforme l’espace dans lequel elle travaille.
Les limites entre l’œuvre et l’espace sont diffuses, effacées. Le lieu est un acteur au même titre que l’œuvre un tout immanent.

Voici Fuite un ancien garage recouvert de crépi !
Lors de sa résidence de neuf jours dans l’espace d’atelier Fuite, Claire Gonçalves a choisi de réhabiliter le grand mur. Un travail à l’enduit sur lequel elle peint et creuse son dessin.
Les sujets représentent des projets non-réalisées
Des peintures comme rébus, des images à lire.


     Léa Puissant,  Résidence à Fuite, Marseille,  2021

Lors d'un voyage en Bolivie, une amie utilisait souvent un mot que j'ai fini par noter pour le retenir : capacitarse (hay que capacitarse mas). Ce mot qui résiste un peu à une traduction simple en français, pourrait donner : se doter de nouvelles connaissances, capacités, se former, apprendre. Il me semble que cette expression pourrait être la devise de Claire Gonçalves qui cherche toujours à apprendre de nouvelles techniques dans des domaines aussi différents que le bricolage, l'artisanat (céramique, couture, vannerie), ou encore les nouvelles technologies de production (fablab), techniques qu'elle nous transmet à son tour par le biais de son travail artistique situé entre l'installation sculpturale, le design et la peinture.

Dans ses derniers travaux, CG vous propose des outils, à vous de faire le choix de les utiliser ou non. Si vous le faites, vous activerez et terminerez le processus de création, en fabricant une craie par exemple (Demi-teintes, espace DIY, la Tôlerie, 2021) ou en activant la machine qui vous prédira un avenir certain (La raie de la fortune, avec Samuel Braikeh, 2019?). Si vous ne le faites pas, ses pièces n'en resteront pas moins des espaces picturaux à arpenter, construits et agencés à chaque fois sur mesure.

Pièce en kit à assembler soi-même, tuto déployé dans une suite de peintures, espaces praticables, munie d'une gamme de matériaux restreinte : tasseaux, medium, cire, céramique, pigments et plâtre, elle déploie ses displays aux formes épurées et aux couleurs empruntées au design scandinave.

Dans l'espace de Off the rail qui se laisse voir au public uniquement depuis la rue (vitrine) elle peint en trompe-l'oeil le même display qu'elle aurait pu fabriquer si l'espace était praticable : un établi avec tout le matériel nécessaire à la fabrication de papier mâché.
Papier mâché dont elle recouvre le sol du lieu d'exposition liant ainsi l'espace tout entier en une peinture en trois dimensions.

Son dernier projet, Demi-teinte, espace DIY (2021) reprend pour objet la fabrication de craies qu'elle avait déjà présenté l'année précédente à home.alonE sous forme de peintures en rebus (Des craies, 2020). En effet partant de ce premier travail, elle redéploie ici les différentes étapes nécessaires à la fabrication d'une craie dans un espace, comme son nom l'indique, do it yourself. Dans cet atelier de fabrication, le visiteur pourra ainsi suivre les 15 étapes peintes sur carreaux de plâtre, et utiliser chaque outil moulé ou scuplé sur-mesure par l'artiste jusqu'à l'obtention de son bâtonnet coloré.

Dans ses collaborations avec Samuel Braikeh, l'artiste conçoit également des machines intéractives et loufoques, pour sculpter les carotte par exemple. Ou encore La raie de la fortune (2019?), installation reprenant les codes des machines à dire l'avenir de fêtes foraines ou des films d'épouvante pour adolescents mais dans une version plus maritime. Ici un pêcheur vous propose de faire tourner ses prises du jour pour connaître votre avenir. Par le biais d'une interface numérique programmée par les deux artistes, l'activation d'un de ces poissons vous permettra d'obtenir un ticket dont le message, entre sentence et poésie cocasse ne pourra qu'influer sur le cours de votre journée.

"Raja Mix vous dit : vous voulez que quelqu'un vous fasse des tartines? En conclusion, on est allés sur la Lune, mais on ne connaît pas le fond des océans."


Marina Guyot, 2021

Ce qui frappe, c’est la distance signifiante qui sépare la géométrie de ses compositions spatiales du pittoresque de ses petits sujets faits-main. On observe ses modules – dépliés sous la forme de vastes installations ou repliés sous la forme de sculptures – avec suspicion et amusement.

Que sont donc ces étranges « Genter Raum » distribuant aux murs les éléments d’une grammaire picturale en même temps que des miniatures kitsch et autres raquettes de ping-pong carrées (pour mieux se ranger, mon enfant) ? Il y a du « Proun », de l’ex-voto, de l’artefact traditionnel, des souvenirs comme chez Mamie ; il y a des espaces en kit, une esthétique quasi suédoise, un fonctionnalisme d’apparence sage, bois clair et bleu ciel, celui des écoles et des gymnases. Le ping-pong, d’ailleurs, revenons-y : l’artiste en orchestre de savantes parties, entre l’ennui et le faire.

Car Claire Gonçalves accumule des objets qu’elle chine aux puces ou qu’elle réalise elle-même : tout un bestiaire en bois, en cire, en bronze, échappé des bibelots sur les commodes et des tableaux de chasse accrochés au-dessus, mais aussi des outils (des tampons à encrer, par exemple) et des surfaces de projection (du plateau de jeu réel ou imaginaire aux carreaux de faïence qu’elle a émaillés d’un vert d’eau subtil).

Ses séjours à l’étranger ne peuvent que s’accompagner de l’acquisition de techniques particulières – un savoir-faire souvent à l’origine des pièces. Ses tableautins et figurines s’intègrent et se confrontent dans des dispositifs évolutifs qui tiennent autant du display muséographique que de la structure-témoin.
Le visiteur croit reconnaître des formes familières mais se heurte dans le même temps à leur mutisme : aucune indication, encore moins de règle(s) du jeu. Les espaces modulaires de Claire Gonçalves pourraient s’apparenter à un établi, une cuisine intégrée, une salle de jeu, un mobile-home, un atelier d’artisan.

Le visiteur ne sait pas toujours s’il peut activer ces œuvres à la dimension pourtant in progress, voire participative. Idéalement, l’artiste souhaiterait pouvoir assurer des « permanences » dans ses expositions afin de faire évoluer ses installations au fur et à mesure ; les « rangements » qu’elle a imaginés construisent une alternative sous forme d’attente. En prenant acte de cette difficulté, elle interroge les conditions de monstration des œuvres, s’amuse à changer des règles qui ne sont pas livrées.

Des règles qui sous-tendent néanmoins les différentes mises en place. Dépliés, les modules sont entièrement « rejoués », éclatés dans les lieux qui les accueillent, selon des configurations et des agencements à chaque fois différents. Un cadre, une couleur au mur, une estrade, un revêtement en carrelage, etc. délimitent les espaces composés et ceux, en marge, où sont disposés d’autres constituants potentiels de l’œuvre. Ils (ne) s’y glisseront peut-être (pas) en cours d’exposition. Repliés, comme Rangement 1 et Rangement 2 qui sont présentés dans l’exposition Première 2014, les modules de Claire Gonçalves apparaissent paradoxalement très ouverts : une pensée ordonnée qui ne demande qu’à se déployer.     


 Marie Cantos, Déplier n'est pas jouer, 2014
Propulsé par Créez votre propre site Web à l'aide de modèles personnalisables.
  • TRAVAUX
    • Demi-teinte, espace DIY - 2021
    • Papier Mâché - 2021
    • Des craies - 2020
    • La raie de la fortune - Samuel Braikeh - 2019
    • Lessacsados.com - 2016-2018
    • Éther - Emma Pavoni - Léa Puissant - 2018
    • Machine à sculpter les carottes - Samuel Braikeh - 2017
    • Abris - 2016
    • Kit - 2016
    • Sac 72h
    • Sacs à Dos - 2015
    • Mi-Temps - 2015
    • Pantographe - 2014
    • Petite maison - Apprentis Maçons - 2014
    • Brézet - 2014
    • Table Brézet - 2014
    • Cabane - 2014
    • Cerf - 2013-2014
    • Savon - 2013-2017
    • Batatas - 2013
    • Massillon - 2012
    • Tarama sous le palier - Léa Puissant - 2012
  • ACTUALITÉS
  • TEXTES
  • CV
  • CONTACT